segunda-feira, 10 de julho de 2006

Nacional-futebolismo

Jacques Cirac recebeu os heróis do estádio. É absolutamente normal que o tenha feito. Já o discurso que lhes fez foi além da hiperbole compreensível na situação. Disse-lhes que participaram numa epopeia extraordinária, que é assim que uma nação se supera a si mesma cumprindo o seu destino, comentou a qualidade do futebol praticado e garantiu a Zidane o afecto de toda a nação:

"Vous avez joué hier un match exceptionnel, exceptionnel d'engagement, de talent, de rigueur, de solidarité. A un tel niveau de la compétition, nous le savons tous, la victoire se joue à si peu de chose que ce n'est pas cela qui compte.
Je mesure bien sûr une certaine tristesse chez vous et peut-être une certaine déception ce que je comprends. Mais ce que je veux vous dire, c'est que nous sommes tous très fiers de vous, de vous tous.
Vous avez fait, à tous égards, honneur à la France.
Tout au long de cette Coupe du monde, vous avez montré des qualités exceptionnelles et d'abord, l'esprit d'équipe. Ce fut votre rempart contre le doute, en début de compétition. Ce fut aussi votre force dans cette extraordinaire épopée. C'est ainsi qu'une nation se dépasse pour accomplir des destinées collectives, des exploits. Vous y avez tous contribué, des plus "capés" aux plus jeunes sélectionnés. Un collectif de 23 joueurs, conduit par son exceptionnel capitaine, Zinedine Zidane, distingué, à juste titre, ce matin comme meilleur joueur du Mondial 2006 par la FIFA.
Cher Zinedine Zidane, ce que je veux vous dire, au moment le plus intense, peut-être à un moment dur de votre carrière, c'est l'admiration et c'est l'affection de la nation tout entière, son respect aussi, mais l'affection et l'admiration. Vous êtes un virtuose, un génie du football mondial. Vous êtes aussi un homme de cœur, d'engagement, de conviction. Et c'est pour cela que la France vous admire et vous aime.


O discurso de Chirac simbolizou a fusão entre a nação e o jogo, a transformação do hino nacional em cântico de torcida de estádio e da bandeira nacional em estandarte de guerra desportiva. Foi muito além do apoio ao mérito de um colectivo excepcional de jogadores. Transformou a equipa numa questão nacional.
A tendência não é monopólio francês. A selecção italiana aterrou num aeroporto militar e teve direito a exercícios acrobáticos da Força Aérea. Tivessemos nós sido campeões mundiais e não seria muito diferente.

O mérito, incluindo o desportivo, deve ser celebrado. Os políticos por vezes têm a palavra demasiado fácil. Mas a relação entre a pátria e o futebol está a reganhar uma intimidade excessiva.